Au cristal de ma réalité J’ai tronqué les paillettes argentées La surface brillait de mille feux follets Semblable à l’eau sous les caresses ensoleillées
Mais le cœur restait voilé Sous l’épaisseur de tous mes préjugés De mes insuffisances, de ma médiocrité
Se relever face à soi-même Se redire que l’on s’aime Plonger dans ses propres abîmes Franchir les voiles qui nous animent Pour devant Lui Humbles et nus Les yeux dans les yeux Oser dire :
Je t’ai reconnu Tu es moi Je suis toi Unité transcendée De l’atome à l’univers Du centre à la périphérie De l’intérieur à l’extérieur : Qu’une seule Réalité
Et tout ce qui n’est pas Lui N’est que voile Qui cache à ma vue éblouie La splendeur à venir De ce soleil qui nous embrase
Si je me voyais tel que je suis Tel que j’ai toujours été Je périrais à l’instant Le papillon se consumant Dans la connaissance de la flamme Qui l’attire à elle
Il me protége encore un peu Me cachant ma propre lumière Ce flambeau sacré Cette niche, ce tabernacle Je vois les reflets, les paillettes, les couleurs de mes émo A quand la conscience unifiée ?