Il y a le pré vert et l’après vers Comme c’est être ange… Il y a l’endroit et l’envers L’an droit ou l’an vers Dans une poussée vers l’avant Quand avant c’est passé Même si ça n’est pas … Comme c’est être ange… Un oiseau sur une branche, Une branche sur un arbre, Ne suis-je point ce tronc ? Cet étron de l’oiseau Comme c’est être ange… Dans mon ciel ce soleil Le reflet de la lune Et l’on me nomme sire L’abeille fourmille Quand ma cire coule Sur l’écorce rougie De mon incandescence Comme c’est être ange… A l’échelle où je monte A la corde des sens Jouant à la marelle J’enracine ma terre Voyage qui cultive Au sillon de mes ans La graine des envies A la chaleur de l’âge Comme c’est être ange… L’oiseau comme un ami Devrais-je dire un frère Avant que l’on m’enterre Que je finisse en vers Dissipant dans l’écume La mousse de la vie Réduisant à néant Mes illusions intimes Je suis d’une autre ère Et ne suis point austère Je lève le poing Dans un élan ultime Sifflant sur la cime Au fait de mon Etre Comme c’est étrange… Au sommet faut-il entendre sonnet Ma peau aime ce rythme Qui m’enfante En ce néant où se taire Est un bienfait ultime L’oiseau chante en silence Dans l’onde où je m’enfonce Le Verbe prononce Bien qu’au milieu des ronces De la Rose le nom Et le non devient oui De la fleur éclose En mon cœur qui explose En un bouquet de prose Comme c’est être ange…