Les souffles indolents des alizés chargés Reviennent à nos rives avec des rêveries bercées Par nos espoirs et nos blessures les plus profondes. Si ces soupirs célestes sont questions pour que tu répondes Rappelle au Chargeur des vents qu’ils soufflent encore Que dans le cœur qu’Il arpente les joies et les torts Sont les sables fins qu’il traîne dans Sa divine promenade. Si les joies terrestres à ta porte ont été des fées nomades Que le Chargeur rappelait à Ses Pieds pour égayer l’esseulé Dont les belles lames d’une femme ont si bien le cœur dépecé Tu ajouteras à la harpe divine une corde de plus : ta triste Les échos des voix de ton âme sont si bien brodés de faibles Que ta vie il faille qu’elle bascule entre oubli et folie ; Que tu trouves dans tous les extrêmes les forces de ton géni Que les arabesques de ton art croisent quelques lignes impar Qu’au soir de ta vie tu reposes enfin entre tes mains ta lou Tu t’es voulu Dieu, tu as créé Adam, tu as été Adam Pour ne rien dire à Eve qui sera subjuguée par le serpent. Les temps auront passé et bientôt comme Jésus avec une croix Tu devras quêter la pitié des hommes et chercher mirage-Golg Dans l’espoir de te reposer pieds ballants et mains clouées Le repos ne sera jamais hélas ta récompense. Comme Sisyphe Tu rouleras vers le Chargeur la pierre de ta peine et les gr Des fauves sur ta peau qu’en plus le froid des hommes a si b
II
Les souffles violents des typhons acharnés Reviennent au bord de nos transes habillées De je ne sais quel orgueil ou quelle témérité Pour défier notre faiblesse avec expériences mal tassées. A-t-on oublié qu’erreurs de jeunesse ont consolidé froideur De vieillesse, alors qu’hier c’était perpétuelle frayeur : Vieillir. Combien a-t-on voulu fuir et sortir de la cage Au moment où nous courions derrière, tout gai, un mirage. ?
III
Les souffles des doux vents, de saints zéphyrs Accostent les rivages divins de ce qui nous inspire. Plume à la main, nous gravons sur le sable les derniers soup De Dieu dans nos poumons. Nous coulons tel torrent avant de De dire nos phrases au Divin Piédestal, avant que dans l’ob Nous glanions les dernières graines dans le champ des joies Il flotte dans l’air léger des choses que je tasserai bien d Des soupirs d’hommes et des vagissements des poètes aux rime Des courses ambitieuses butées aux écueils de la folie huma Il n’y a que l’homme qui sache peser le poids de ses sueurs Et dire qu’on s’est donné tant de mal à peindre la mer de no Alors que nos couleurs ne se reflètent mieux que dans nos to Que c’est dans l’âme humaine où se trouve notre image. Ah qu’on la peigne et qu’on en fasse le caviardage !