Je voulais… Je voulais pour vous un repos paisible Que la terre de nos ancêtres vous fût douce Que sous ces montagnes où nous irons tous Que sous ces profondeurs et ce noir indicible
Vous sentîtes le calme de ceux qui dorment. Mais hier, à côté de vos cranes et vos vieux os Un enfant, le pauvre, a pris la balle d’un sot Qui l’a envoyé dans votre temple énorme.
Qui dira que chez vous les bruits d’un enfant N’ont pas de place ? Quand luttant contre le sort Un môme s’accroche à une vie fugitive qu’on mord. Si ce n’est pas l’homme, c’est le Tout-Puissant !
Je voulais pour ce môme la pitié des hommes Je voulais tant qu’il devint grand, Qu’avant il jouât comme tout enfant. Mais que vaut un enfant dans des enjeux énormes ?
Je voulais tant, ô Dieu, vous croire, Quand chaque matin se lève le soleil, Vous dire avec mon cœur les merveilles De vos mains, coller à votre nom éternelle gloire.
Mais mon cœur lourd des péchés Et de ce que je vois ne peut que se taire Chaque fois que l’homme armé peut faire Comme Vous prendre des vies de façon aisée.
Père, je voulais tant que la terre fût votre Qu’où l’homme passât vos pas les précédassent Mais où est Dieu quand l’argent a déjà pris place ? Ceux qui se sont attachés à vos promesses tels les apôtres,
Dorment à l’ombre de l’espoir. Qu’ils reposent en paix !