Valse des ombres Après une journée rude et multicolore Chaque âme lassée rentre dans son refuge. Le jour comme une eau qui s’évapore S’en va sans faire bruit et sans grabuge.
Les lueurs du soir deviennent épaisses L’obscurité s’empare de toute la terre Ainsi sur nous la nuit ses voiles baisse Et s’éteignent presque toutes les lumières.
Dans ce spectacle presque sans musique Les hommes n’ont pas tous la même danse Avec un tableau aux couleurs poétiques Il n ‘y a pas dans leurs cœurs la même transe.
Certains sans pensées contemplent ce tableau Changeant son décor de façon quasi perpétuelle ; D’autres alourdis de pensées comme un fardeau N’y voient qu’une monotonie qui se renouvelle.
Même si avec des pas et danses différents Il n’y a pas le même rythme dans ces cœurs La nuit leurs langueurs ont le même accent Et leurs rêves ont aussi tous la même couleur.