Mon ami, tu sais qu’il pèse sur mon vieux dos Des souvenirs qui se sont tassés telles des dunes, Des regards d’autrefois qui interrogent la lune Chaque nuit ; des silences qui renouvellent mes maux,
De ces choses … ah tu sais de ces choses Qui font chaque nuit des supplices de mon cœur Mes meilleures délices … Ah la plaie de mon cœur, J’y puise la beauté de mes vers et mes proses.
Tu sais, comme toi, à mes vingt ans, ah moi ! Sous les feux du triomphe, la gloire meurtrière Dardait mon vieux dos qui se voûta après ce revers.
Tu sais à quelles divinités j’ai offert mon temple. Aujourd’hui mes échos peuples ses espaces amples. Mes vingt ans, ah mon ami, j’avais la foi.