Le soir, comme tous les hommes, Rentrant dans ma secrète demeure, Je ferme la fenêtre où de bonne heure J’aime à nous observer comme
Le ferait un sage toute sa vie. Laissant mes yeux au hasard se balader Sur le monde toujours monde, sans parader, Ils demeurent, mes insatiables, pleins d’envie.
Puisqu’il est temps de fermer la fenêtre L’âme silencieuse se fera fidèle compagne. Ainsi les poètes de cœur, quittant leur bagne
Espèrent jouir chastement et tels des maîtres Des illusions qui ponctuèrent leur espoir d’un transport Qui leur arrachait toute peur, même devant la mort.