Allongés sur la rive au milieu des roseaux, Nos corps impatients, reposant près de l'onde, Découvrent cet amour que le bonheur inonde En ce paisible lieu parmi les chants d'oiseaux.
Revenant du plaisir sur le calme des eaux, Dans la douceur d'automne à l'ivresse profonde, Nous savourons la quête en ce miroir du monde Pour un proche avenir tout empli de berceaux.
Prisonniers du destin nous cédons aux liesses De nos premiers baisers, partageant les caresses, Loin des pauvres mortels, du désir triomphant.
Déjà, sur les hauteurs l’astre du jour décline, Rangeons en souvenir la tendresse divine ; Les dieux, comme à Vérone, ont notre âme d'enfant.