Le temps cruel, injuste, abat l’atout de l’âge Sur toi, si bonne, autant que sur le méchant : moi ! Feuille à feuille, l’automne au vent tourne ses pages Oh, prends ma main ! Allons nous promener : j’ai froid !
Embrassons le chemin d’aucun pèlerinage : L’Amour n’aime rien tant que sa propre cité L’Amour tue qui lui barre au matin son voyage L’Amour hait qui le sort de son oisiveté
Dieu ! Je l’ai oublié, ayant vu ton visage Qui luit en moi, tel, sur l’asphalte, un grain de blé O Vierge, je connais de Qui tu es l’image Dieu ! Je l’ai retrouvé : je veux te ressembler
Mon amour, conduis-moi vers l’éternel Otage Qui veille en toi, qui souffle de toi, mais, en vain, Effeuille NOTRE automne et tourne, page à page Un livre qui n’a pas de fin.