Figez donc vos instincts dans la nuit minérale Vos rimes de raison et le sens et le reste, Qu’il ne m’en soit plus rien ni l’ordre ni le geste Au vieux dessin usé d’une lente morale J’ai cru sentir la vie, l’air pur…une bouffée Et puis le mot est né d’une langue étouffée.
J’émerge d’une fleur au cœur de ton parterre Où je rejoins l’oiseau que le serpent fascine Cette glaise est mon bien, ma mère et ma racine, Ton sexe seulement qui me donne à la terre, Va tu ne sauras plus ce qu’il nous reste à naître Ni ce que fut la vie avant de se connaître.
Et on se dira viens, ne prends rien en partant Pour rejoindre cette ombre à la nuit du solstice Où les langues de bois dont nous ferons justice Cesseront d’inventer ce qui est important… Et ceux qui croient entendre, avons nous besoin d’eux Pour savoir qu’il n’est rien d’espace entre nous deux.
Oh je sais ils crieront que nous ne savions pas Et toi tu souriras et moi je sourirai Comme cet enfant nu qui tout bas nous dirait Que ce sont les vieux cons qui marchent sur les pas Des ancêtres fameux de grande élocution Mais nous nous penserons notre révolution.