Va tu passeras la frontière Tes pensées seront surannées Il en est peu qui soient entières Mais il t’en reste pour flâner… Bout à bout ça fait des années.
Tu es vivant et tu t’étonnes De ces plaisirs renouvelés Bien que le soleil soit d’automne Le cœur demeure a appeler Et l’écheveau à démêler.
Mais quelle est ton eau de naissance A quelle fontaine ou lavoir As-tu puisé depuis l’enfance Au-delà de ce qu’on peut voir, Cette frénésie de savoir ?
Tout est là au fond d’un tiroir Il suffit de dire « je veux » Mais regarde dans le miroir Le temps d’une carte de vœux, L’argent venu dans tes cheveux.
Et cet amour là qui demeure Pour tout ce qui respire et vit Ah faudrait-il donc bien qu’il meure Avant qu’il ne soit assouvi, Pour que ton histoire dévie.
Va tu passeras la frontière Sans savoir d’où venait le vent L’eau le feu ou l’anti matière Que t’importe qui va devant Car tout renait en s’achevant…