Adieu
Je me suis égaré dans le creux de ton rêve
Tous ces jours que je viens de vivre avec passion,
J’en garde tout le sel sans la moindre omission
Pourtant si douloureux, hors ma bulle qui crève,
Qu’était donc cet amour dont l’histoire s’achève ?
Comment dire aujourd’hui, comment dire je t’aime
Alors que je suis là avec mon cœur tout nu
Il n’est pas que mes mains qui t’avaient reconnue,
Mon cœur, ah mon cœur sait que ce second baptême
Ne se décline pas en un seul théorème.
Ma vie je te pressens aux lumières éteintes
Aux reflets des acquis, aux lueurs du passé
Ma vie tu n’es que ça, mes heures dépassées,
Mes espoirs, mes regrets mélange en demi teinte
Ah ma vie sillonnée de profondes empreintes.
Tu n’es que ça ma vie, modelée aux rencontres
Insérée au hasard d’un monde d’aléas
Ma vie d’amours écrits en deux alinéas,
De décisions bâclées ou de choix pour et contre
Tu n’es que ces instants d’aiguilles à ma montre.
J’ai vécu cet été à mes ondines blanches,
Hors des sentiers battus, de l’espace et du temps,
Comme un hiver d’espoir j’attendais le printemps,
Avec au fond de moi, l’envie des avalanches,
Que je me dessinais aux courbes de tes hanches.
Bien sur, je le savais, que viendrait la brisure,
Du diamant tranchant de cet amour passion
De cet amour de feu sans nulle concession
Mais je ne savais pas, que cette déchirure
M’enrichirait autant de toi en sa blessure !
Ah donne moi le temps de reprendre mes billes,
De ne plus croire en rien, de ne plus prier Dieu
Ne me regarde pas en me disant adieu
Déjà je fais mon deuil et de noir je l’habille
Va l’après reviendra au sourire des filles.
Ne me demande rien ni pourquoi ni comment,
Je ne vis des amours que leur aube nouvelle
Ils passent dans ma vie en bouquets d’étincelles
Et quand je dis « je t’aime » ah jamais je ne mens
Mais je ne suis que ça, un éphémère amant.
Il ne m’en restera que l’écume à ma porte
Pour un nouveau départ, une nouvelle mer,
Une saveur de sel peut être un goût amer
Mes mondes engloutis, mes îles les plus fortes
Passe encore le temps… que sa vague t’emporte…
A Claire septembre 2008