Je sors d’un long sommeil de silence et de songes Mes yeux s’étaient éteints et déjà se fanaient A travers ces vallées, ces images glanées, Derrière ces maisons aux cloisons qui prolongent Le secret des prisons aux mondes du mensonge Je sors d’un long sommeil de silence et de songes.
Ah mes vies tant vécues vous valez vos victoires C’est pour vous et par vous que je suis fait ainsi, Mon avril tu es loin et néanmoins ici Important mon passé pourtant aléatoire Je vous rejoins enfin à la fin de l’histoire, Ah mes vies tant vécues vous valez vos victoires.
Que ceci nous soit su dès son commencement Cette époque remplie d’espoirs et de promesses Et je ne parle pas du feint aux fausses messes, Humaine destinée nos projets seulement Qui vont forçant les fers de notre enfermement Que ceci nous soit su dès son commencement.
Ah que s’ouvrent pour nous toutes les tours fermées, Un sourire des jours en ces troubles mouvants Vous savez le secret du soleil et du vent, Ces allées d’azalées qui ont tant essaimé Remettent leur mesure aux musiques de mai Ah que s’ouvrent pour nous toutes les tours fermées,
Je voudrais tant parler pour dire nos départs, Ma glaise et mes senteurs, santals pesants de sèves Et nos essors issus sans cesse de nos rêves Mais déjà nous passons, sur vos pas je repars Je ne suis qu’impulsion, l’illusion d’autre part, Je voudrais tant parler pour dire nos départs.
Ceux qui viennent ma vie vont te continuer, J’emporte mes passions, pour partout, pour toujours, Je te retrouve là au bout de tous ces jours En mon attachement, si peu diminué Ton espoir me rattrape, à peine atténué, Ceux qui viennent ma vie vont te continuer.