Claire clairière es-tu d’un fantôme habité Entre vents et marées et feston de guirlande Pour t’éveiller le soir lorsque bruisse la lande Et qu’elle s’y promène en toute nudité Cette femme d’hier à la bouche gourmande.
Quand se mêlent au soir les légendes venues Du bout de la mémoire au regard sélectif Que sais tu du réel, que sais tu du fictif Alors que sont en toi toutes ces peurs connues En un monde mouvant, océan collectif.
Les sirènes chantaient en cette île au ponant Ou bien ce fut la fée qui s’appelait Morgane Onanisme nordique ou aux yeux de tsigane Je veux faire l’amour avec toi maintenant Papillon délivré de sa larve phrygane.
Que coure ma folie aux nymphes des ruisseaux Je vais comme je peux passager de la terre Ah que cette planète au fond nous soit mystère J’irai en navigant sans cesse entre deux eaux Ma sœur pour qui je veux un amour adultère.
Terre mère totale et unique je crois Peu m’importe savants qu’elle soit plate ou ronde Tant de périls autour, dans cette mer qui gronde J’irai jusqu’à la fin quelle que soit ma croix Et que mon dernier jour soit une fin du monde.