Nous vivons parcourus par des fièvres pareilles, Et les mêmes frissons au bout de nos caresses Et les mêmes soleils aux mêmes nuits d’ivresses Où nous nous murmurons dans le creux de l’oreille Tous les bruits de l’amour aux enfers des merveilles.
Oh mon cœur que bats tu de désirs et d’envies Comme à vingt ans toujours lorsque passe la vague Des désirs mélangés et qu’en eux je divague D’errances infinies, par tes yeux asservi, Ah mon cœur que bas tu de ces restants de vies.
Rien pourtant n’est ténu autant que l’est l’attente L’espoir de ton parfum, de tes mains de caresses, L’espoir, l’espoir toujours de l’infinie tendresse Qui traverse le temps de sa force insolente D’un éternel retour que nos songes s’inventent.
Quel âge avions nous donc cette première fois Et que reste t –il de ces chansons anciennes Et ces allers retour de tes portes aux miennes Que je guette souvent et que tu fais parfois, Ont toujours la saveur des parcours d’autrefois.
Il nous reste, passants, ces ciels de doux partages Et ces envies de nuits où se fondent nos rêves Et nos corps triomphants aux aubes qui se lèvent Ah laisse donc sans fin mourir le désamour, En perdant nos sentiers jusqu’au bout de l’amour.