Quand s’emmêlaient leurs mains à travers les espaces Comme réinventant la vie et la morale Ils allaient s’éveillant d’aurore boréale Après ces mois d’hiver d’interminables glaces.
Et vivaient leurs vingt ans aux images vivaces D’où s’exhalaient les chants en immense chorale, D’amour et d’amitié et de passion fatale Ils jouaient l’avenir et dansaient sur les places.
Ils savaient bien qu’un jour, ces vibrants amoureux, Le vieux monde fossile allait médire d’eux Mais ils ne voulaient voir que les aubes prochaines
Et ils pensaient déjà aux horizons suivants Qui jamais ne seraient de prisons et de chaînes Ils venaient d’inventer l'univers des vivants.