Bribes d'enfance
Le temps estompe les soucis
Il en adoucit les contours
Mon enfance, elle fut ainsi,
Pas compliquée et sans détours.
Tu fus ma première école
Ma sœur qui m’appris patiemment
Sans pédago ni protocole
A lire quand j’ai eu quatre ans.
J’eus, après, la seule maîtresse
Qui point jamais ne m’embrassa
Où me prodigua de caresses…
Et l’année scolaire passa …
L’odeur de craie, les bancs d’école
Et l’encrier plein à demi,
Les assemblages aux doigts de colle,
Ah souvenirs mes chers amis !...
Les plus malins pour débuter
S’attribuaient les places à l’an
Moi qui n’étais pas très futé,
J’étais toujours au premier rang.
Et je plongeais dans l’aventure,
Un peu, beaucoup, passionnément,
Ces petits dessins, l’écriture,
Que ma main gauche en s’appliquant,
Créait au fur et a mesure
Etaient ma vie sur papier blanc.
Petits signes que plus jamais
Je n’ai dédiés à ma mère
Petits chefs d’œuvre sublimés,
Mon école, dite primaire,
C’est peu dire « je t’ai aimé ».
Et puis encor, les jours, les nuits
Et puis le temps qui tant abrége
Et mes neuf ans se sont enfuis
Vers l’autre école, le collège.
Et en y repensant, c’est drôle,
J’aurais tout fait pour que les grands,
M’oublient à la petite école,
Pendant au moins, un ou deux ans.
Mes amis des jours enchantés,
Qu’au hasard j’avais rencontré,
Perdus un jour, entre l’été,
Et l’automne d’une rentrée
Mes amis j’aime vous chanter
Et encore vous rechanter.
Mon enfance passa petite,
Comme un rêve trop tôt parti,
J’aurais aimé grandir moins vite,
Prendre le temps d’être petit.