Fatale je t’ai vue bien des fois en flânant Poser des voiles noirs vaines soies d’insomnies Aux prononcés passants des peines infinies A l’heure où le soleil déclinait au ponant
Tu forniquais facile aux franges du néant Mêlant tes mélopées morbides avanies De tes mots psalmodies aux airs de tes nénies Et tous ces désespoirs essaimés s’éteignant
Voleuse ne viens pas verser dans la querelle Toi qui tisses toujours ta toile intemporelle Araignée du matin sur mes passions brisées
Et tu voudrais maudite aux remontées du temps Que ressaignent les plaies jamais cicatrisées Aujourd’hui que ma vie déborde de printemps