Maman parfois quand je m’éveille Je te sens là tout à coté, Que de fois m’as-tu dorloté Tout en me glissant à l’oreille Ces mots que seule tu savais Et dans ma tête conservés.
Depuis que tu t’es envolée J’ai vécu tellement de peine Que je sens bien mon âme pleine De ce bonheur qu’on m’a volé, Aux mots, que seule tu savais. Et dans ma tête conservés.
Et je suis ce petit garçon Qui s’asseyait sur tes genoux, Il n’est plus que toi, moi ou nous Pour connaître cette chanson, Aux mots, que seule tu savais. Et dans ma tête conservés.
Je reste ainsi dans le minuit, Ne sachant d’hier, de demain Que la caresse de ta main, A écouter vibrer la nuit Des mots que seule tu savais Et dans ma tête conservés.
Mes larmes montent doucement Quand je sens tes doigts qui m’effleurent Mais est ce que les hommes pleurent ? Et je murmure sagement Les mots que seule tu savais. Et dans ma tête conservés.
Quand tu demeures sans tapage, Un peu plus tard, l’éternité, Je me dis que tu vas rester Mais tu repars sur cette page Aux mots, que seule tu savais Et dans ma tête conservés.
Un jour sans doute, aisé à vivre, En m’entourant de tes deux bras Avec toi tu m’emmèneras Dans les images de ce livre Aux mots, que seule tu savais Et dans ma tête conservés.