Le feu de ton sourire est venu se poser, En lumière éclatée sur tes lèvres ouvertes, Fragile inconscience aux mille découvertes, Tel un rai de soleil pris en une rosée.
Comme une perle d’eau juste au bord de mon pouce, Je l’ai d’un doigt léger, sur tes cils, recueillie Pétale d’une fleur mature et non cueillie, Son prisme clignotait en une larme douce.
Tu es de mes avants, de tout mon répertoire, Fleur de vie, de passion, sans retour pour le cœur Mais pourtant sans colère et la moindre rancoeur Depuis l’aube des temps, la seule en mon histoire.
Pour un printemps vaincu de ses buttes obscènes Au mot qui tue soudain, la parole vexante J’ai revu en détails cet avril de soixante J’ai souri au Paris sur Seine de tes scènes.
J’ai remonté le temps de nos aubes passées, Nos jardins sous la pluie dans nos îles de Paques, Nos avril en clin d’œil où nos pieds dans les flaques, Tout le reste entre nous, et tes poupées cassées.
Je n’ai jamais triché, sans fards ni tralala Notre vie vérité c’est ça, plus qu’à moitié Je le redis encor, ces mots sont d’amitié Va le temps peut passer, ta place est toujours là.