Tu chercheras longtemps, du bout de ta logique, A déchiffrer du vrai, les fausses partitions, Il n’y a que le vide aux fers d’inquisitions Pour clore la pensée en une liturgique Déclinée aux autels en formules magiques.
Tout fut vibrant chez toi, conviction de l’adieu, La beauté d’une fleur qui s’effeuille en pétales El puis la fin du film, cette passion étale, Toute en sublimation, des larmes plein les yeux, Il s’en fallut de peu pour que tu croies en Dieu.
Du chemin qui s’ouvrit, tu en gardes l’ornière Et s’il ne doit rester que l’écriture au marbre, Tout fut réalité, l’homme, l’oiseau et l’arbre Et même cette fleur rouge à ta boutonnière, Ta petite commune aux communes manières
Il y eut la chaleur au cœur de la maison Et les petits dessins qui s’appelaient des lettres, Avec eux s’effaçait ta difficulté d’être Quand tu apprivoisais les mots et liaisons, Trois ans pour avoir l’œil et surtout la raison.
Mais qu’en aurait-on dit de ces automatismes Qui te faisaient compter plus vite que nature ? Car était le calcul en plus de l’écriture Qu’il te fallait cacher, isolant égotisme, Quand tu te retrouvais perdu en ton autisme.
Ceux qui t’ont défini et puis étalonné Ne sauront où finit et où elle commence Telle bizarrerie, liant la performance A cet isolement, dans un monde ordonné Où vivait cet enfant, d’enfance abandonné.
Ah mère dites moi notre union créatrice, Tant d’amour dans le cœur à crever les murailles De cette citadelle où il n’est nulle faille Qui permette de voir saignante et réductrice, Vivante au fond de nous, l’intacte cicatrice.