Sur ces estampes s’éternisent Shiro, noukon, akai mon cœur Ici n’est plus merle moqueur Comme fut au temps des cerises D’un Clément perdant et vainqueur.
Je vous ai vue au clair de lune, Liane folle et fille des iles Là ou soudain mon cœur s’exile Ma dansante passion de brune Ondulante tige gracile…
Votre jeunesse sans ses voiles, Vos petits seins, vos yeux bridés Et dans ma tête tant d’idées La nuit pour vous et les étoiles Comme la chair de l’orchidée.
Fleurs d’étincelles à ma porte Ma raison brule à s’affoler S’éparpillent vos feux follets Quel est ce souffle qui les porte Vers mon cœur tant cambriolé.
Que monte aux cieux danseuse nue Ta flamme des chaleurs friponnes Maitre femme ou fille nipponne Mes peurs mes joies sont revenues Et en toi elles s’additionnent.
Dans la respiration pensante Tel un nénuphar sur l’étang Où s’immobilise le temps Ah que ma vie s’en va passante Et que tout me dure longtemps.
Près de toi ma main qui tâtonne Prend le yuzu de fructidor Ce soir me voila chercheur d’or Ton fruit bat ma lèvre gloutonne, C’est la mousson et je m’endors…