J’ai trouvé enfermée en la mémoire inerte Une lettre de vous à peine publiée, Elle gisait sans doute un instant oubliée, Juste un petit morceau de votre vie ouverte.
Vous étiez sur mon disque, en votre histoire, offerte, Votre existence amie secrète et dépliée Votre image apparue, soudain multipliée Qui me sautait aux yeux comme une découverte.
Et j’ai lu jusqu’au bout tous ces mots d’abandon, Bribes de votre cœur, de rose et de chardon Veuillez me pardonner, mais ils parlaient de moi.
Ah tout ce temps vécu d’élan sitôt douché, Ces baisers d’affection sans savoir votre émoi, Cet amour ignoré, combien il ma touché !