Quand les chiens de la nuit pleurent les disparus Et que la lune au ciel ressemble à une orange Je sens monter en moi ce spleen au goût étrange Comme du poivre et sel aux amertumes crues.
Et je m’en vais tout seul me perdre dans tes rues Ma ville qui de peine et de joie se mélange.
Tu me dis « Attends moi, je viens partons ensemble » Mais il n’est que le froid en moi et le silence L’envie de déserter douceur et violence, Mais il n’est rien en moi qui palpite et qui tremble
Car je ne suis que ça et rien d’autre il me semble, Ce fou qui va heurtant le mur de l’évidence.
Il y a mille nuits et mille jours peut-être Que j’ai croisé ton pas au milieu des clameurs Que sais-je de nous deux perdus en ces rumeurs Ah que ne disais-tu l’être ou bien ne pas l’être
Tu es là et tu vois le monde à ta fenêtre Mais moi j’oublie le rêve et de cela j’en meurs.
Va le temps passera sur nos soirs incertains Nous serons devenus ce que ne voulions pas Aux noces, finissant les restes d’un repas, Nos rêves au trottoir et nos vies des putains.
Je garde son image en mon miroir sans tain Et mon cœur piétiné, l’empreinte de ses pas. Le 27 décembre 2009