C’est pour un pantalon que tu ne voulais mettre Que commence l’histoire en une comédie Mais qui va devenir l’absolue tragédie Celle d’un fusillé. Difficile d’admettre Que pour un pantalon on t’ait fait disparaître Un pantalon taché que tu ne voulais mettre.
Vous aviez à bâtir la société moderne Et vous l’acceptiez, paysans et ouvriers Vous étiez de ce temps oui mais vous ignoriez Vous la chair à canons aux grades subalternes, Que vos vies comptaient peu pour ces vieilles badernes Qui tenaient vos prisons, qui tenaient vos casernes.
Mais combien sont partis quand il fait si bon vivre Ils ont laissé leurs noms inscrits aux monuments, Et la pierre gravée nous parle éperdument Bien mieux que ne feraient mille pages d’un livre. Entend ce que d’autres ont écrit dans les livres : « Demain sur vos tombeaux, Les blés seront plus beaux » Et eux ils en sont morts quand il fait si bon vivre.