Les montagnes bleutées se penchent en silence, Dans un recueillement de cette fin de nuit, La nature pressent la clarté qui s’avance Et l’aube pointe à l’est tandis que l’ombre fuit. Suspendu au contour de cet instant magique L’univers s’interrompt attentif et sérieux L’équinoxe de mars darde un rayon oblique Vers l’archère du temple au Pog mystérieux. L’équinoxe de mars darde un rayon oblique Et le miracle encor une fois se produit Ceux qui sont venus là, croyants ou agnostiques, Souffrent l’éternité un instant, ce jour d’hui. En la paix infinie sur le pog descendue, Le miracle toujours se transforme en mystère, Le temps s’immobilise au temple suspendu, Pas tout à fait au ciel mais non plus à la terre … Ils laissèrent passer avant que de se rendre, L’âme déjà en feu, l’équinoxe attendue Leur corps, seulement lui, s’éparpilla en cendres L’invisible chez eux ne s’est jamais rendu… Le temps s’immobilise au temple, suspendu Quand l’aube pointe à l’est et que l’ombre s’enfuit, Là comme chaque année dans le donjon mystique, L’enchantement encor une fois, se produit, L’équinoxe de mars brûle une flamme unique Les purs sont toujours là en leur dernier réduit.