Je vais comme je peux, lorsque je viens vers vous Sur tous ces extérieurs j’entrouvre un contrevent A force de courir comme ça dans le vent M’attendrez vous toujours, ouverte au rendez vous A espérer, qui sait, cet enfant comme avant ?
J’avais perdu le goût et puis l’odeur du fruit Egaré au désert ah ma petite soeur Ma tête dissociée des battements du coeur Et par simple omission cent mille fois détruit Cent mille fois par vous, de votre amour, construit.
La terre s’était mise à tourner à l’envers, L’océan rugissant mourait sur la falaise Je vis en des yeux noirs de nue Sénégalaise, Dériver ma planète au fond des univers Et moi j’étais entier les deux pieds en sa glaise.
Jane me direz vous ce qui en vous mélange La force et la douceur, les jours et puis les nuits, Le soleil de la vie a la mort des minuits, Où le sucre du miel à l’âpre goût d’orange Jane qui êtes vous de la femme ou de l’ange ?
D’autres étaient venues qui d’une main experte Soignaient cette blessure impossible à décrire Et je passais souvent du désespoir au rire Fleur d’espoir renaissant comme une découverte Qu’en serait il de nous sans le sel du délire ?
Nous pourrons dire un jour que nos vies furent brèves Et profondes nos joies l’un à l’autre mêlés Nos cœurs ah oui nos cœurs aux aubes, accouplés Qui battent impatients d’une montée de sèves… Mais le temps va passer sur l’enfance des rêves.