Je m’éveille et voila le rêve se poursuit, La présence impalpable en ma douce vapeur, Lorsque elle vient ainsi d’un réel peu trompeur, Lorsque elle m’enveloppe et lorsqu’elle me suit, Me devient familière, alors je n’ai plus peur.
Musique tous ces sons que capte mon oreille, Oh rien de bien précis mais les mots du printemps, Toute une poésie, et l’amour tout le temps Et la fleur éclatée, sur la lèvre pareille De nos bouches d’espoir, en la vie autrement.
La vie oh oui la vie toujours renouvelée Et la même pourtant dans la magie des cœurs Je viens vers vous, je sais, mon bien, mes âmes sœurs Chaque jour un peu plus aux vôtres, jumelée La mienne toute nue, nettoyée des rancoeurs.
Je garderai toujours cette fraternité, Les vivants dans les rues et leurs mains de chaleur Et tous ceux que j’ai vus ployés par le malheur Mais ce sourire là, l’instant d’éternité, Dans les yeux d’un enfant et la millième fleur.
Ah oui c’est tout cela, cette terre de l’homme De la quelle je suis et si peu étranger, Donnez moi les couleurs que je puisse ranger En ma tête ces feux, je vais faire la somme Des rêves qu’en mes jours je saurai mélanger.
Notre révolution et le temps des cerises Nos passions un instant douchées aux éteignoirs Et puis tous les Courbets et puis tous les Renoirs Et la rose et l’œillet ces fleurs si peu apprises, Mouvance aux doigts des pluies, des rouges et les noirs,
Je trouverai peut être au désert sec et nu La mamelle aux saveurs du tout premier repas Mais vous le savez bien, après ce premier pas Ne va vivre pour vous, cet enfant inconnu, Qui ne serait plus rien si vous n’existiez pas. 12 janvier 2008