Rien n’est fragile comme écrire Comme écrire rien n’est mouvant C’est comme l’air qu’on sait souvent Et qui passe en éclat de rire C’est une musique du vent…
Un matin tu passes dans l’ombre Sans même que le chant d’oiseau Qui te berçait dans la pénombre Se fasse plus grave ou nouveau Tu n’es qu’un, au centre du nombre…
Il est venu ce bel automne La feuille mure aux couleurs d’or Après les fruits de messidor, Voila que la saison s’étonne De tes grands airs de matador.
Oh replie-toi aux plis tranquilles En ta retraite accoutumée, Toi fils d’hier, va dors calmé, Lové au creux de la coquille, De ton amante tant aimée.
C’est ton miroir qui ment peut être Sur l’absolu de tes années Et cette ride devinée, N’est que buée sur ta fenêtre Qui te cache le jour qui nait.
Et tu te revis aux époques D’iles aux trésors amassés Autant de lèvres embrassées Qui n’ont souffert que d’équivoques… …Tu es cet enfant du passé.
Écrire je le sais s’oublie Tout simplement, comme rêver, Comme l’envie de dériver, Comme le parcours accompli... ... Et tu n’es que plume archivée...