Elle danse pour tous, surtout pour elle-même Elle danse Elvira et elle danse encor De toute cette vie contenue en son corps Elle danse le feu sur des braises d’accords Qui vont bien au-delà, de ces choses qu’elle aime.
La guitare en la nuit dit les serments profanes La danse ce n’est plus simplement un appât Voila passé l’instant de dire il ne faut pas La musique s’enroule et éclate en son pas Plus loin que la passion est la ferveur gitane.
Elle danse la vie qui circule et bouillonne. A chaque mouvement rouge comme son sang, Sous son pied affairé, sourd l’inconnu naissant Et ils sont la muets et ils sont vingt et cent Les hommes, leur folie et leurs envies brouillonnes.
Elle danse la mort cette explosion d’amour, Jusqu’au bout de la nuit égrenant les secondes Chaque note intégrée qui flottait vagabonde Est en elle à présent, comme l’air ou le monde Qu’elle porte en son sein depuis le premier jour.
Lui est là, nul ne sait, sans projet ni dessein, Et chaque pulsation qui toujours le ramène Aux confins de l’amour, aux confine de la haine Est jalousie, passion circulant en ses veines Tel cet acier qu’il va enfoncer en son sein.