Dans tous tes songes interlopes Le faux malheur où s’apitoie L’uni vision à l’œil cyclope Et l’illusion qui te tutoie Je sais l’enfant qui est en toi. Je sais l’enfant je sais celui Qui va sans fin et ne sait pas Ce que demain fera de lui, De sa naissance à son trépas En se retournant sur ses pas.
Sur toute idée, que tu écris Où ta plume va tristement Au papier blanc pour des mots gris Que nul jamais ne lit vraiment Moi je sais bien que tu ne mens. Peut être un jour la fleur, l’oiseau, Tous ces péchés à expier, L’amarre rompue au vaisseau Rêves que tu vas recopier Fleuriront là sur le papier.
Et tu auras la tête pleine Et le cœur enfin libéré De toute joie de toute peine De toute peur, l’inespéré, De toute soif désaltéré. Tu iras vers le doux destin Sur la plage du tsunami Le dos tourné au Philistin Cet éternel faux ennemi Dans un monde soudain ami.