Ta douce musique ma muse m’amusa, Je voguais aux vapeurs vagues quand je vous vis Et c’est ce gazouillis du ruisseau en survie Qui vint me réveiller et qui me médusa Quoi ceci cesserait ? Serait-ce ça la vie ?
Voyageur vagabond aux si vaines saisons Mensonges à foison pour nier l’avenir Ah mes amères mers ah je vous vois venir Passons sur nos songes qui sont de déraison Le ru dans la prairie est déjà en prison.
Tu iras zigzagant aux cimes sage isard Sans névés évidents, au vertige et au vide Pour lécher la rosée en tes soifs d’eau, avide Tu iras aux a pics t’abîmer au hasard D’une mare asséchée en un sérac vasard.
Susurre, toi l’oiseau, suicidé en sursis Sans eau ton gazouillis s’exhalera aux prés En ces gazes de deuil comme un Dies irae Ce psaume du passé aux âmes endurcies Surtout ne va pas croire aux proches éclaircies.
Non, il n’est nullement question que l’on survive Tais toi il est trop tard pour toute guérison Ces cent renoncements et ces cent trahisons Ah ma mère la terre aux plaies vastes et vives Tes enfants sont des c… s’ils furent tes convives.