Je nous danse les nuits, dans le champ des étoiles Et je brûle à leurs feux mes ailes refermées Mes horizons sans fin, l’univers à tes toiles Recueillent nos cendres toutes chaudes d’aimer. Et tu dis ces mots là qui nous créent des tourments Et qui nous font l’amour de leurs lèvres fardées Dans les constellations brûlant au firmament Aux échancrures d’or de nos feux attardés… Je vis ces temps nouveaux aux déserts des messages, Aux natures volées qu’on a mis a genoux Aux silences vaincus de nos mots de passage Aux antennes glacées qui s’inclinent vers nous, Je te vis de silence à nos morts programmées, A nos désirs sans fin qui heurtent le présent, Lorsque je dis toujours et que tu dis jamais Lorsque tu dis le jour et que le soir descend. Je t’habille de rien, d’espoirs de lendemains, Quand je cherche mes mots et que tu me les chantes Quand je saisis ton corps, tes hanches pleines mains Ma Celte, c’est en toi que mon rêve se plante Et je pleure au désert ma douleur de demain. Toi qui deviens ma terre, et mon sang et ma plaie, Aux chemins égarés d’embûches et d’ornières Quand je rime tes reins et lorsque ça te plait Et je te fais l’amour de mille et cent manières Et je te fais l’amour comme tu fais la vie, En déclinant ton sexe au monde des sirènes, Qui se brûlent d’amour aux mers de nos envies En me voyant partir et toi qui me ramènes Et quand je recommence et qu’en toi je revis. Ma putain fiancée qui a brisé mon marbre, Je te mettrai en croix de mes mains agitées En rejoignant ton rêve à la cime des arbres Quand nous aurons trouvé l’instant d’éternité. Tu ne referas pas la route à contre sens, Tu ne reviendras pas au lit de nos chimères Puiser aux hypogées, l’odeur de nos encens Envolé tout espoir là où finit la mer. Enfante mon printemps aux bourgeons qui repoussent, Consumée tout autour aux jardins descendants Enfante moi l’amour avec ce lit de mousse Qui se mouille au milieu quand j’y plante les dents, Rends moi à nos brasiers à nos soifs pour la poire Quand de ses sabots noirs, la mort glisse dedans, Aux nénies désespoirs de notre heure de gloire… Ne te relève pas et que vienne l’andante Sur nos corps outragés où le temps fleurira, Nous ne serons plus qu’un à l’aurore sanglante Quand le soleil levant, va, nous incendiera. De tourment et d’écume à la nuit qui s’avance Dans ce tourbillon noir de joies désespérées Nous nous égarerons au cœur de nos silences Avant de nous quitter gardons nos mains serrées. Refais moi tes abris aux mondes des orages Et attendons nous deux que s’éteigne le jour, Frange moi ton azur comme un dernier hommage, Et partons tous les deux nous noyer pour toujours Mon amour