Sur les rires brisés d’une enfance volée, Qui s’arrête au détour d’un geste fanatique La où rien n’a de sens, là où rien ne s’explique Les mots n’existent pas, qui pourraient consoler.
Et moi toujours, Au silence infini de mon profond tumulte Petit je pense à toi, parti sans être adulte.
Qui s’arrête au détour d’un geste fanatique ? Et quelle est la leçon qu’on en pourra tirer ? Surtout pas de mélo, aux bouches soutiré Par la démagogie des instincts politiques.
Et moi toujours, Au silence infini de mon profond tumulte Petit je pense à toi, parti sans être adulte.
Et quelle est la leçon qu’on en pourra tirer ? Oui il en meurt ailleurs, l’histoire balbutie Cela n’explique pas ceux qu’on tua ici Le meurtre d’un enfant, jamais n’en guérirai.
Et moi toujours, Au silence infini de mon profond tumulte Petit je pense à toi, parti sans être adulte.
Oui il en meurt ailleurs, il en est certains même Qui partent par la faim en arrivant au monde Mais rien, même ceux, là ne justifient l’immonde Le meurtre d’un enfant c’est ça l’horreur suprême.
Et moi toujours, Au silence infini de mon profond tumulte Petit je pense à toi, parti sans être adulte.
Je pense à toi et oui lorsque survient un drame Et puis je me redis qu’il va bien falloir vivre En intégrant ces mots et je ferme ton livre Qui a tissée ma vie au vieux fil de sa trame. Petit je pense à toi.