Je t’ai aimée pour le soleil et puis pour l’ombre Pour le mystère des marées Pour notre solitude, à deux et puis le nombre Pour cet enfant désemparé Qui cherchait le soleil levant Et pour les arbres dans le vent.
Je t’ai aimée pour le rossignol de minuit, Pour la première aube venue, Pour un air de guitare entendu dans la nuit, Pour la rosée sur tes pieds nus, La rose parmi les épines, Pour un pétale d’aubépine.
Je t’ai aimée pour le ciel des soirs sans nuages, La certitude et le hasard Pour nos livres sans nom, pour nos livres sans pages, Pour l’étoile dans ton regard, Pour la source claire égarée Pour les secrets de la forêt.
Je t’ai aimée pour le seul instant silencieux Où vont les mystères du soir, L’image de l’éclair conservée dans tes yeux, Le champ de blé des corbeaux noirs, La porte ouverte aux inconnus Et à nos amis revenus.
Je t’ai aimée pour l’eau de la vague mourante, L’écume au bateau en allé, Le chant de la sirène à la marée montante, Pour ton baiser, lèvres salées, Les joies qui nous ont fiancés Les lois qui nous ont mariés.
Tout baiser est amour, toute union, nous survit Je t’ai aimée sans doute au delà vie.