Ma France, mon pays aux couleurs des lumières Terre du droit écrit à l’encre liberté Tu nous as élevés en cette foi première D’hommes libres, égaux, dans la fraternité.
Nous avons tous appris, tété à ta mamelle, Dans les bras de Voltaire et ceux de Montesquieu A chacun de choisir sans que nul ne s’en mêle : Être libre sans Dieu, ou bien l’être avec Dieu,
Être chacun et tous tels des alter égos, Tel un air fredonné au temps de Lakanal … Puis plus humains encore avec Victor Hugo Qui annonçait déjà Zola de Germinal.
Ta République a pris jusqu’à cinq numéros Pour chacune a coulé du sang et puis des larmes Il n’en reste pas moins que tes seuls vrais héros, Se nommèrent Jaurès et haïrent les armes.
Et puis passa le temps, mélangeant sans partage Et le Noir et le blanc, teintes inégalées, Et la force nouvelle issue du métissage Fit, de toi, ce pays, avec nos sangs mêlés.
Pays ou se côtoient moderne anachronique Les rouges de l’automne et puis les bleus du ciel Les mille poésies, les cent mille musiques, L’amour pour conjuguer les verbes au pluriel.
Car tu es tout cela mon éternelle France Souviens-toi à jamais de toutes tes couleurs Aucun rejet de ceux dont tu es l’espérance, Ne saurait correspondre au sens de tes valeurs.
N’oublie pas, ton Histoire est celle des Français Et si semble roder tous prés, la bête immonde C’est de tout ton passé que tu dois la chasser, Ta terre n’est rien moins qu’une ile dans le monde.