J’écris sais-tu de temps en temps Peut-être pour dire ces choses Que je garderais je suppose Perdues en moi plus de cent ans, Comme un secret à cœur battant, J’écris sais-tu de temps en temps
Quand nous allons ainsi au vent Voir la fleur trembler sur sa tige, Il me revient tant de prodiges, Cette époque aux hommes vivants, Qui vit nos espoirs dérivant Quand nous allons ainsi au vent.
Et que nos mains soient enroulées, Sur nos secrets et nos châteaux Nous avons vus tant de bateaux Par tant de marées, refoulés, Rapporter l’or et puis couler Et que nos mains soient enroulées.
Pour toi et moi, il fut magique Ce temps prodigue de merveilles Il n’y en eut d’autres pareilles Des époques dont la logique Nous égaraient dans le tragique, Pour toi et moi, il fût magique.
Tout ce qui fut dans ces hasards, Que nous croisions de nos rencontres Sans mesurer les pour et contre Entre deux trains de banlieusards Qui nous fit l’esprit maquisard Tout ce qui fut dans ces hasards.
Ah je pourrai jusqu’à demain Te conter à l’officiel Comment on sauta l’arc en ciel Avec des lunes plein les mains Et nos rêves de lendemains Ah je pourrai jusqu’à demain.
J’écris cela pour nos mémoires Pour nos journaux j’écris cela Si le temps passe sur l’histoire L’histoire au moins ce fut cela Ce fut cela au moins l’histoire Que le temps passe sur cela.