La vie s’envole papillon, la vie s’envole, Quand je venais te voir tes yeux s’illuminaient, Raconte moi la vie, le feu, la cheminée, Comment c’était avant… Tu buvais mes paroles… Ecoute Jérémie je te dirai la vie, La vie qu’on se fera après, dans peu de temps, Oui je t’emmènerai aux neiges de printemps, Cette poudreuse là dont tu as si envie…
Jérémie Jérémie… dans ton regard, la vie, La vie dans ton regard, ah la vie sans mesure, J’y croyais Jérémie j’y croyais, je le jure Elle t’avait pourtant si peu, si mal servi.
Repoussaient aussi bruns, aussi drus, tes cheveux, Dans un mois ou dans deux, aux petites vacances, Nous monterions aux lacs c’était joué d’avance, Tu prendrais des rainettes, nous ferions un vœu Et puis tu les rendrais à l’eau des marécages, Comme je le faisais enfant et ce me semble Que nous faisions ainsi quand nous étions ensemble Et dans ces moments là nous avions le même âge…
Jérémie, Jérémie…aujourd’hui tu dormais Et je t’ai raconté le murmure des sources La vie qui renaissait, les isards et leurs courses Pour qu’ils soient à jamais dans tes yeux refermés.