Toi qui passes en arrivant, Sous un souffle souvent minime Songe sais tu ce qui t’anime Comme ton ombre poursuivant L’illusion d’être tant vivant ? L’illusion d’être tant vivant…
J’en aurai tenu pas la main Sages au soufflé des bougies Noce naïve aux nues rougies Hier toi peut être et moi demain Vois, le vent qui vient nous piéger Frère fragile et frêle humain, Tel un murmure si léger.
D’où viens-tu de quel firmament? Ah ma maison, mouvant mystère Tout ce qui fut de cette terre Se réduit en l’accouchement Et toi l’homme as-tu deviné, Ce qu’il fallut d’amour vraiment Au cœur de femme où tu es né ?
Oh vains voyages aux cieux divers Tu viens d’ailleurs et tu demeures Ce migrant des dernières heures Perdu dans son propre univers Ce que tu traces sur le givre Ne sera là qu’en tes hivers Où as-tu donc appris à vivre ?
Essuie ta lampe d’Aladin, Ta vie ton cœur et ta chaumière Sont dans ce cercle de lumière Et danse, danse, baladin, C’est l’infini que tu côtoies Car ton pas souple et anodin, Est tout ce qui sera de toi.
Va tu ne laisseras que ça Deux pirouettes sur la piste Deux illusions aux utopistes Plus celles qu’on y dispersa Un rien de ces airs triomphants Avant le rideau qu’on baissa Et l’étoile aux yeux des enfants.
Tu vois tu vas être opulence Et tu seras tout nu pourtant Sens tu sur toi le poids du temps Tomber comme un début d’absence ? Pale et paisible plénitude, Tout se passe dans le silence, Vieillir quelle longue habitude…
Oh toi qui passes arrivant, Sous un souffle souvent minime Sur, le sais tu ce qui t’anime Et pourquoi tu vas poursuivant Ce rêve où tu te crois vivant ?