Là-bas ma belle, ma sublime Nous partirons bien loin de tout Vers un horizon où la rime Et la poésie sont partout. Là bas, le ciel, la mer se fondent En une parfaite harmonie Ils se marient et se confondent En brûlantes cérémonies. Et règne quand la nuit descend Une plénitude infinie. Au soir, les couchants rouge sang Diluent en l’eau leurs agonies. Ah ma douce, c’est grandiose, Aux souffles doux des alizés Les amants vivent en symbiose, Des bonheurs jamais épuisés. Quand on a vécu ces instants, Dont on avait été privé, Il n’est rien de plus important Hors d’aimer qui puisse arriver. Voir Naples- a-t-on dit souvent -Oui voir Naples et puis mourir - Tous ceux là, amoureux fervents Ou voyageurs sans avenir, Qui ont vu Naples en mourant, Ignorent ce qu’ils ont perdu De n’avoir vu le soir offrant Ses incendies aux mers perdues.