Passe nuit de noël aux lumières factices, La ville soliloque aux lointaines rumeurs Et une fois encore avec toi, moi j’en meurs Dans le creux de ton lit perdu en l’interstice Par le quel j’entre en toi en la nuit du solstice.
Ah refais moi le coup de la divine course, Celle qui de tes reins m’impose la cadence En cet enlacement comme deux pas de danse, Notre union monte au ciel, un pied sur la grande ourse Et l’autre bien sur terre ou je pêche en ta source.
Je campe en tes replis, que ta vie m’appartienne Et tout ce long secret au murmure des lèvres Du haut comme du bas, où vont mourir mes fièvres, Ah la nuit va passer comme la moins chrétienne Sacrifiée aux dieux, ma déesse païenne.
Je te prends aux folies en cet air d’un seul ton, Un duo dont l’accord se colore écarlate En un rythme parfait de l’amour qui éclate Dans ces mots que tu dis, enroulés en feston, Quand vibre sous ma dent le bout de ton téton.
Je puise en cette plaie tout cet amour qui blesse Et je me fonds en toi ô mon divin séjour ! Va, je vais me répandre et jusque au petit jour… Tout ça entre nous deux, c’est plus qu’une promesse Oui Jane c’est la vie, l’éternelle jeunesse. Le 25 décembre 2009