C’est pour la vie qui va et vient Que je veux te dire à voix basse Avant que le rêve ne passe Tout ce bonheur qui me revient Sous ta nue lèvre qui m’embrasse.
Au piano* de nouveau m’enchante Pour un Chopin qui s’alanguit, Ta voix me dit l’ombre s’enfuit Ta voix qui sait ta voix qui chante Tandis que l’air de mes doigts fuit.
Point veuve encore ni point grise Douce amante, moi ton amant Je sais qu’arrive le moment De l’heure exquise qui nous grise Et qui nous vient très lentement.
Lors je l’ose comme s’endort Celui qui te compte fleurette, La plus belle des opérettes, Qui dit la vie malgré la mort Ecoute là, le temps s’arrête.
Je ne joue pas pour l’arc en ciel Mais simplement pour être moi Au-delà du coeur ou l’émoi Ah juste pour monter au ciel M’unir avec mon siamois.
Le temps viendra de l’espérance Sur les glaces en la mineur Quand le piano est à l’honneur Comme un baume sur la souffrance Où va le pas du patineur.
Ah mon cœur cent fois piétiné, Par la troublante ritournelle Saches qu’elle fut éternelle La passion qui t’est destinée Et en mourant d’amour pour elle Je te dirai la vie fut belle Je te dirai la vie fut belle.