Bien plus tard je m’endormirai Sachant que tu vas rester là Telle que tant je t’espérais Telle que fut et que voila De noir et blanc cette étrangère
Trois fleurs posées sur l’étagère Nous apprendront le goût du beau, Le lys au cœur de Bérengère La rose nue d’Arthur Rimbaud Et l’œillet sang du Portugal
Et tes bons mots en madrigal Nous rimeront nos infinis Pour nous dire qu’il est égal Que tout commence où tout finit L’épine au cœur pour le voyage
Lors que soit douce pour nos ages L’onde mouvante sous l’étrave Glisses en mer toi de passage Rit ou pleure ma note grave Sur le clavier de mon Mozart
Il n’est ni Dieu, roi ou César Pour lire la vie en nos mains Il n’est que page de hasard Entre ce jour et puis demain Laisse aller où ton bateau va…
Déjà tu es ce que rêva Ce garçon qui cherchait l’ailleurs, Toi quand la note s’acheva Sur la musique du meilleur Qui fis choir ta blanche chemise
Et sur ta lèvre où s’éternise La promesse d’un jour nouveau La nuit file son écheveau Pour un pluriel temps des cerises Bien plus tard je m’endormirai
Sur la vie va que je voudrais, Comme au début de mon histoire Telle que tant je t’espérais Aux poésies incantatoires Bien plus tard je m’endormirai Etc.