Le gouffre est en tes yeux aussi verts que pervers En l’éclat suppliant où s’en viennent gésir Sous l’iris éclairé aux flammes du plaisir Tout un monde vaincu d’où naît l’autre univers
Et ma vie se déroule et s’enroule à l’envers Dans le creux de tes reins quand je reste à saisir Ce rien de perfection planté dans mon désir Où passent les années de passion sans hivers
En ce moment sans fin, l’instant de nos fusions Où germent en mes sens les mille confusions Je découvre la vie, victorieux, amnésique
Elle vibre sous moi la lande à parcourir Il n’est plus que ton corps, ton âme et ta musique Et cette source enfin où je plonge à mourir