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Roger VIDAL
Le verbe réducteur
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Roger VIDAL
Le verbe réducteur
Nous nous sommes mis à genoux
Visiteurs d’un monde inconnu
Voyez la lumière sur nous.
Voyez comme, nous sommes nus.
Visiteurs d’un monde inconnu,
Tant de bassesse et tant d’envies
Voyez comme nous sommes nus
Et ce qu’il reste de nos vies.
Tant de bassesse et tant d’envies
De mensonges en nos lectures
Et ce qu’il reste de nos vies
Livré aux fers des dictatures
De mensonges en nos lectures
Innocents petits écoliers
Livrés aux fers des dictatures
Avec ses murs et ses geôliers.
Innocents petits écoliers
Avant la société des mots,
Avec ses murs et ses geôliers
Nous étions des singes normaux.
Avant la société des mots
Nous savions nous parler par signes
Nous étions des singes normaux
Livrés aux libertés insignes.
Nous savions nous parler par signes
Mais le verbe aux mots inventés
Livrés aux libertés insignes
On a tué nos libertés.
Mais le verbe aux mots inventés
Bordant nos visions mesquines
Ont tué nos libertés
Et nous régnons, sur nos mots ruines.
03 juin 12