A force de courir fugueuse clandestine De prairies en chemins, dans la feuillue sauvage Les années ont passé et en prenant de l’âge La rose est devenue une simple églantine.
Tu avais soif de tout, ma tendre libertine De la vie de l’amour et hors de tout servage Tu ne pouvais savoir qu’à chérir d’avantage Ou bien à mal aimer, le cœur se ratatine.
Et tu as déserté mon jardin si longtemps Ton souvenir pansé à la gaze du temps Parfois demeurait sage et souvent s’agitait.
Quand tu es revenue par un matin joyeux J’ai su en te voyant le mal qui t’habitait L’étoile était fanée tout au fond de tes yeux.