Douceur de vos reflets, moire de mon émoi, Il n’est qu’en vos couleurs que je me sente libre Entre jour et puis nuit là est mon équilibre, De votre clair obscur, amie, éclairez-moi.
Paradis parallèle où se pare de vert Cette lente vapeur aux contours un peu mièvres, Je sais ma confusion de vos seins à vos lèvres Nuit ou jour votre sexe à mon plaisir ouvert.
Toute la volupté si vague à la pénombre M’enveloppe de vous vains velours garonnais Restez autour de moi car c’est là que je nais C’est là que je revis mon royaume, votre ombre.
Cette rade rêvée revient, qui me qui rassure, Où je vais chercher l’aube aux joies du lendemain, Ma soie va hasardant votre chair dans ma main Frôlant finalement ce feu, votre blessure.
Aveugle seulement en passant de mes yeux A mes dents énervées, ce goût de pomme acide Et de toucher velours, plutôt extralucide, Je meurs comblé de sens en votre merveilleux.
Je t’offre mon secret en cette confession : Il n’est qu’en vos été vos juins messidors, Qu’en la chaleur du nid, vos eaux où je m’endors, Que je vis avec vous les fruits de la passion.