A l’ombre d’un rosier où s’installe le doute Marianne repose en son habit de lin Il a suffi de peu, d’un aigrefin malin Et voici donc venue l’heure où nul ne s’écoute.
Passent tous ces errants en leur grande déroute Qui regardent la fleur repeinte au ripolin, Des anciennes couleurs serait il orphelin Cet enfant au bouquet sur le bord de la route ?
Il sourit seulement d’une pointe de lèvre Où donc va-t-il trouver une dextre d’orfèvre Pour ciseler des mots profonds comme « je t’aime » ?
Et le rictus levé sur une seule dent S’en va l’illusionniste à tous vents qui essaime Cette graine d'ivraie,vive comme un chiendent.