Jane cet univers où nous dormions ensemble, Nous avions oublié qu’il n’était que notre île, Perdu dans la beauté d’une époque facile Où la vie coule douce aux gens qu’elle rassemble.
Dehors était la glace et la nuit ce me semble Et les us revenus d’une saison fossile Installant à l’envie cette froideur hostile, Sous la chape de plomb si dure que j’en tremble.
Et nous n’avions rien vu, perdus dans notre songe, La longue déchirure et puis le mal qui ronge Et le vice prenant la vertu en défaut.
Mais il est l’avenir qui demeure en nos mains Nous resterons debout, vivants autant qu’il faut, Pour redire sans fin l’histoire des humains.