Est-ce vrai pour nous tous cet univers disjoint ? Ton monde à toi est là toujours réaffirmé Et je rêve parfois « voilà je le rejoins » Et puis je me réveille et le mur est fermé… Ah donne-moi la clé, peu de chose à décrire Comme dans ton regard juste un semblant d’émoi Ou au bord de tes yeux, le soupçon d’un sourire Et je saurai- alors que tu es près de moi. Tu navigues je sais en la mer de tes rêves Et cette forteresse à force d’être vide Devient un lieu commun, une bulle qui crève Où il ne pleut jamais puisqu’à ce point aride Elle n’est qu’un désert tout autour de tes grèves.
Oh nos songes Michel de quoi s’habillent-ils, Et l’extérieur est là que tu ne veux pas voir Car ton soleil à toi il est bien plus subtil Et qui peut se vanter qu’il sait ou va savoir ? Tu es d’apparence souvent indifférent Insensible à ma voix parfois même au vacarme Mais c’est un faux semblant, tu n’es que différent Ah dis combien de fois j’ai vu couler tes larmes ? Et je me dis « peut -être » et dans ces mots j’englobe Le fond de ton regard qui me fuit tant et tant Le creux de cette main que souvent tu dérobes Je sais que ton secret s’y réfugie pourtant Et je me dis toujours « peut-être avec le temps… »
Science tu as su passer le mur du son Mais le plus important …ah le mur du silence !... Je caresse ton bras, espoir : est ce un frisson ? Et non c’est seulement ta tête qui balance. Comment battre aux échecs l’invisible geôlier Je ne sais ton désert que par quelques fissures Mais pour toi c’est un peu un jardin familier Dont les fleurs avortées sont là qui te rassurent. Toute pensée est vie, la tienne a peur du bruit Mais où est cette norme et qu’y a-t-il derrière ? Si elle règne en toi la peur d’être détruit Alors je comprends mieux le sens de tes barrières. Et si c’étaient nos cœurs qui étaient en fourrière ?